El final de este estado de cosas, redux

La Fin de cet état de choses, redux

  • Danse
  • Musique
  • Spectacle
Archive 2009

Israel Galván

Séville

El final de este estado de cosas, redux, Israel Galván, 2009 © Christophe Raynaud de Lage

Présentation

Galván monte sur une simple plateforme de bois noir, dont une extrémité s'ouvre en deux sous son poids. Il danse, et ses pas déclenchent un véritable tremblement de terre, des éclats d'une puissance incroyable. En quelques mouvements, les plus simples semble-t-il, il nous transporte et nous méduse tout à la fois. Chevalier de l'Apocalypse, juché sur un radeau à la gueule hurlante, il impose d'emblée sa présence sombre, extrême, terrible. Dans El final de este estado de cosas, redux, entouré d'une dizaine de musiciens et chanteurs passant du flamenco le plus pur au rock le plus enfiévré, il interprète la messe inversée de l'Apocalypse, une messe noire avec sa liturgie pétrie de la violence du monde. Son corps lit le texte de Jean, chaque pas de son flamenco libéré correspondant à une interprétation d'un verset, d'une phrase, de ce grand texte malade de la destruction à venir. « La grande Babylone est tombée/et est devenue la chambre des démons/et l'abri de tout esprit immonde/et l'asile de tous les oiseaux sales et détestables. » Aux confins de la tradition et de l'innovation, porté ou empêché par la musique et les chants, Israel Galván engage le combat, s'épuise peu à peu dans ce rituel de mort, pour mieux renaître, poussé par l'énergie du dernier souffle, jusqu'à finir par danser sur, puis dans les cercueils en un final époustouflant. L'autre intuition et grandeur de ce spectacle consiste, pour le sévillan, à avoir sans cesse croisé la lecture incarnée de ce texte ancien avec sa propre vie, à l'avoir plongé dans le monde d'aujourd'hui, là où le récit de Jean résonne d'une étrange actualité. À Beyrouth, sous les bombes de la guerre de 2006, point de départ de cette vision chorégraphiée ; aux croisements de ses rencontres avec sa famille, ses amis et ses élèves ; au gré des inspirations diverses d'un homme curieux de tout, de la tarentelle au butô. Jusqu'au cinéma de Coppola, lui aussi apocalyptique, auquel Israel Galván fait un clin d'œil. ADB

Distribution

chorégraphie et interprétation: Israel Galván
direction artistique: Pedro G. Romero
mise en scène: Txiki Berraondo
lumière: Ruben Camacho
son: Felix Vázquez
décors et accessoires: Pablo Pujol, Pepe Barea
costumes: Soledad Molina/Mangas Verdes
avec: Israel Galván et Inès Bacan (chant), Juan José Amador (chant), Alfredo Lagos (guitare), José Carrasco (percussions), Bobote (danse, palmas, compás), Eloisa Sánchez (violon),
Orthodox : Marco Serrato (basse), Ricardo Jimenez (guitare), Borja Díaz (batterie),
et Proyecto Lorca : Antonio Moreno (percussions), Juan Jiménez Alba (saxo)
diffusion internationale: Catherine Serdimet
Extrait vidéo de "Non" de Zad Moultaka, dansé par Yalda Younes

Production

production: A Negro Producciones
en collaboration avec: l'Agence Andalouse pour le Développement du Flamenco-Junta de Andalucía
avec le soutien: de L'Inaem du ministère de la Culture espagnol et de l'Union européenne Feder

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Photos

Audiovisuel

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