Rodolphe Burger
Vastes sont les territoires peu à peu conquis par Rodolphe Burger et son insatiable appétit musical. Depuis quinze ans, il ne cesse de multiplier les collaborations avec ses alter ego : des auteurs-compositeurs, tels Alain Bashung pour Le Cantique des cantiques ou Jacques Higelin pour les albums Amor Doloroso et Coup de foudre ; des instrumentistes exceptionnels, comme le guitariste James Blood Ulmer, le trompettiste Erik Truffaz ou ses complices de tournée, Julien Perraudeau et Alberto Malo ; sans oublier les chanteuses à forte personnalité que sont Françoise Hardy et Jeanne Balibar. Mais Rodolphe Burger explore également des contrées extra-musicales, dont les mots, les images et les gestes entrent en résonance avec son propre univers. Avec le poète Pierre Alferi, il compose des cinépoèmes et offre une subtile bande-son à des séquences de cinéma muet ; avec la chorégraphe Mathilde Monnier, il réinvente les liens entre musique et danse ; avec Philippe Dupuy et Charles Berberian, il forge un spectaculaire concert dessiné. La personnalité de Rodolphe Burger ne saurait néanmoins se réduire à ces travaux divers. On reconnaît entre mille un accord de guitare signé Burger, une phrase chantée par l'ancien leader du groupe Kat Onoma. En 2004, la Cour d'honneur du Palais des papes a déjà résonné de sa musique rock et électrique. Son concert s'ouvrait alors sur quelques textes lus par un complice de longue date : Olivier Cadiot.
ADB, avril 2010