Le souffle d'Avignon 2024

7 juillet // FLEMA

Textes Rébecca Chaillon : Une Patte retombe toujours sur ces Chattes, L. Etchart : Tupamadre
Proposé par le Festival d’Avignon

Une Patte retombe toujours sur ces Chattes

C’est une autofiction féministe félinisée et politique. Une lecture performance vidange cathartique et sale, écrite en 2020. Toi même tu sais. Le récit est noir comme l'autrice qui revisite le terme en y insérant sa créolité. "Sept nuits, sept insomnies, une femme coupée en deux et ses sept chattes."

De et par Rébecca Chaillon

L’autrice Rébecca Chaillon est metteuse en scène, autrice et performeuse. En 2006, elle crée la compagnie Dans le Ventre, avec laquelle elle explore la performance alimentaire, les identités féminines, l’identité postcoloniale, le rapport au corps et à la société. Le spectacle Carte noire nommée désir a été présenté au Festival d’Avignon 2023. En 2023, elle publie un recueil de textes chez L’Arche, Boudin Biguine Best of Banane.

Tupamadre

L. Etchart a grandi aux milieux des souvenirs de luttes, de violence, de fascisme et d'espoir. Tupamadre comme putamadre ou Tupamaros. L. Etchart raconte qui était sa mère, par le prisme de sa mort à la suite d'un cancer : de miss locale aux braquages contre le pouvoir fasciste, de daronne à travailleuse et épouse, celle qui se construisait son monde dans les restes des espaces qui lui restaient. L. à appris à Montevideo une langue française transmise par sa famille réfugiées politique en France dans les années 1970. Elle écrit comme elle a appris, avec violence et traîtrise à la langue française impérialiste. Sa poésie n'a pas de règle, pas d'accent ni apostrophe.

De et par L. Etchart

L. à appris à Montevido une langue française transmise par sa famille réfugiées politique en France dans les années 1970. Elle écrit comme elle a appris, avec violence et traîtrise à la langue française impérialiste. Sa poésie n'a pas de règle, pas d'accent ni apostrophe.

8 juillet // Le garçon des étangs

Dans une France totalitaire où la pensée libre est traquée, opprimée, emprisonnée, un adolescent réussit à échapper à l’arrestation arbitraire et violente de ses parents.

De Denis Jaro
Mises en voix Franck Lemaire
Avec Romain Ravenel, Lou Dussaut, Denis Jarosinski, Ali Esmili, Laalia Viader, Maud Galet Lalande et Laure Roldan
Proposé par le Gueuloir dans le cadre des Rencontres en Avignon autour des écritures scéniques Franco-Belgo-Luxembourgeoises

8 juillet // La chair quitte les os

Namibie, une femme Nama parle. Une des rares survivantes du camp de concentration de Shark Island que les Allemands avaient installé entre 1905 et 1907 sur une île en face de Lüderitz.

De Paul Mathieu
Mises en voix Franck Lemaire
Avec Romain Ravenel, Lou Dussaut, Denis Jarosinski, Ali Esmili, Laalia Viader, Maud Galet Lalande et Laure Roldan
Proposé par le Gueuloir dans le cadre des Rencontres en Avignon autour des écritures scéniques Franco-Belgo-Luxembourgeoises

8 juillet // Terre-ville

Ce sont des quartiers résidentiels bordés d’autoroutes, ce sont des zones commerciales toute proches, ce sont ces maisons mitoyennes à travers les murs desquels on capte des bribes de quotidiens dont on ne se préoccupe pas car il est de bon ton de se mêler de ses affaires. Terre-Ville, ce sont ces mères célibataires qui y élèvent seules leurs enfants au long de journées sans fin, des situations tellement banales et silencieuses qu’on finit par les trouver « normales ».

De Maud Galet Lalande
Mises en voix Franck Lemaire
Avec Romain Ravenel, Lou Dussaut, Denis Jarosinski, Ali Esmili, Laalia Viader, Maud Galet Lalande et Laure Roldan
Proposé par le Gueuloir dans le cadre des Rencontres en Avignon autour des écritures scéniques Franco-Belgo-Luxembourgeoises

9 juillet // Sous la dalle, un coquelicot

Basile, un ancien artiste de street-art qui a fait le choix d'un mode de vie alternatif, a élu domicile sur une parcelle de forêt. Il tente de mettre sur pied un projet de réhabilitation de la friche industrielle attenante. Un matin, il apprend que le terrain est convoité par des investisseurs qui projettent d'y construire un «parc d'activités commerciales».

De Aude-Laurence Biver
Mises en voix Jean Boillot
Avec Massimo Riggi, Ali Esmili, Régis Laroche, Laure Roldan, Pauline Collet et Aude-Laurence Biver
Proposé par le Gueuloir dans le cadre des Rencontres en Avignon autour des écritures scéniques Franco-Belgo-Luxembourgeoises

9 juillet // Un héritage 

Un héritage raconte la lutte entre une femme et une entreprise de technologie américaine pour la sauvegarde d’une vieille ferme et du terrain agricole qui l’entoure, dont elle et sa fratrie ont hérité.

De Ian De Toffoli
Mises en voix Jean Boillot
Avec Massimo Riggi, Ali Esmili, Régis Laroche, Laure Roldan, Pauline Collet et Aude-Laurence Biver
Proposé par le Gueuloir dans le cadre des Rencontres en Avignon autour des écritures scéniques Franco-Belgo-Luxembourgeoises

9 juillet // Vandalium 

Un héritage raconte la lutte entre une femme et une entreprise de technologie américaine pour la sauvegarde d’une vieille ferme et du terrain agricole qui l’entoure, dont elle et sa fratrie ont hérité.

De Tullio Forgiarini
Mises en voix Jean Boillot
Avec Massimo Riggi, Ali Esmili, Régis Laroche, Laure Roldan, Pauline Collet et Aude-Laurence Biver
Proposé par le Gueuloir dans le cadre des Rencontres en Avignon autour des écritures scéniques Franco-Belgo-Luxembourgeoises

11 juillet // 65 Rue d’Aubagne

Le 05 Novembre 2018, deux immeubles s’effondrent à Marseille. Le 63 rue d’Aubagne, inhabité, tombe en premier. Dans sa chute, il emporte le 65 rue d’Aubagne, habité. Nina est une survivante des effondrements. Sur son chemin elle croise Chiara, Gabriel, Sara, Ibrahim, Ziad et Marianne. 65 rue d’Aubagne est une immersion à plusieurs voix dans les évènements qui précèdent et succèdent ce drame intime, social et politique. Comment vivre, survivre, avec la Catastrophe ?

De Mathilde Aurier

Mathilde Aurier fonde en 2018 la compagnie du Cri avec laquelle elle écrit et met en scène Galatée ou la rencontre surréaliste entre Dalì et Gala (2019) et Fragment(s) (2020). En 2022, elle est lauréate de la bourse d’écriture Beaumarchais - SACD et de l’aide à la création ARTCENA pour son texte 65, rue d’Aubagne.

Avec Lou Spath-Gansoinat, Marie Benati et Tchavdar Pentchev
Sous la direction de Jean-Baptiste Barbuscia
En collaboration avec les EAT
Proposé par le Théâtre du Balcon

12 juillet // Cabaret Shakespeare - La Cour des Miracles

Dans la ville de Camerapolis, toute manifestation culturelle est bannie. Quiconque brave la sinistre loi est irrémédiablement mis au ban de la société. Seul le cabaret de La Cour des Miracles survit. À ses risques et périls. Ce cabaret est le seul lieu restant où l’homme parle à l’homme. Tout autour a été détruit, soumis à la loi du plus fort. Les hommes résistent encore et toujours. Ils viennent assister à ce spectacle cathartique, transcendant, qui honore l’homme, la vie, l’amour et condamne le tyran, l’égoïsme et la cupidité. Dans un monde qui croule, réussira-t-on à relever ce qui reste de grand en l’homme? Écrit en 2018, ce texte prévoyait, sans le savoir, certains des évènements qui surviendront un an après.

De Bastien Ossart

Bastien OSSART est comédien, metteur-en-scène et formateur. A la direction de sa propre Compagnie, il crée des spectacles qui tournent en France et à l’international. Il s’est spécialisé depuis quelques années dans le théâtre baroque (avec sa compagnie, il est aujourd’hui un des seuls en France à l’enseigner et le pratiquer).

Avec Bastien Ossart, Iana-Serena de Freitas, Nicolas Quelquejay, Lydi Moreira, Nevedya (ou Louisa Decq)
Sous la direction de Bastien Ossart
Proposé par le Théâtre du Chêne Noir

13 juillet // La grande chambre

Dans une chambre d’hôtel sans allure ni horizon, Dorylia, Antillaise de France, reçoit son client, un immigré clandestin fraîchement débarqué du Sénégal. Mais ce n’est pas faire le sexe qui unira ces deux-là. A mesure-mesure que la nuit s’épaissit, l’un et l’autre se racontent. Dans cette pièce où s'interpellent les espaces (Afrique, Antilles, Europe) et les temporalités (hier, aujourd'hui), Fabienne Kanor bâtit une épopée contemporaine des mémoires afro-descendantes. La petite fille que le soleil avait brûlé.

De Fabienne Kanor (Martinique) - Caraïbéditions (2024)
Avec (distribution en cours)
Sous la direction de Arielle Bloesch
Proposé par ETC Caraïbes

13 juillet // La petite fille que le soleil avait brûlée

Après sept années passées à l'étranger, la nièce de Yole revient dans son pays natal pour lui faire une demande très spéciale  : porter sa robe de mariée le jour de son propre mariage. La découverte de la robe nuptiale tachée de sang et déchirée ouvre au récit de la vie de Yole. Dans cette pièce, Andrise Pierre montre le visage d'une société haïtienne éminemment patriarcale, qu'il s'agit ici de combattre.

De Andrise Pierre (Haïti) - Edition Espace 34 (2023)
Avec (distribution en cours)
Sous la direction de Rita Ravier
Proposé par ETC Caraïbes

13 juillet // Mayolé Sang

Roger va charger Ti Rony « son fils », d'une lourde mission : aller chez ce diable et redoutable Sylver pour lui dire que son papa veut le défier dans un « Mayolè sang », vendredi soir lors de la veillée de Philogène Ti Chapo sous le grand filao du lakou. Mais Rita, la mère de Ti Rony, va tout faire pour empêcher ce combat. A partir d'une variation autour du “Mayolè”, art martial guadeloupéen pouvant autrefois aller jusqu'au dernier “sang”, José Jernidier interroge les masculinités antillaises.

De José Jernidier (Guadeloupe) - Caraïbéditions (2024)
Avec (distribution en cours)
Sous la direction de Arielle Bloesch
Proposé par ETC Caraïbes

14 juillet // C’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule

Inspiré par l’intimité des émissions de radio de nuit et l’énergie débordante des scènes ouvertes, la lecture nous invite à une sorte de veillée moderne dans laquelle il sera possible de tout dire ! “C'est pas parce-qu'on n'a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule, je vais essayer de le prouver la première, ce n'est pas pour donner l'exemple mais un peu quand même. Moi, j'ai cru pendant longtemps que pour pouvoir prendre la parole il fallait être quelqu'un, que c'était réservé à une certaine élite, du coup comme j'avais besoin de parler bah je me suis demandé : Comment est-ce qu'on devient quelqu'un ? Est-ce qu'un jour je serai quelqu'un ? Sans comprendre qu'en fait j'étais déjà quelqu'un. Finalement j’ai choisi de ne pas attendre d'avoir trouvé ma place, pour parler de ma difficulté à la trouver.”

De et par Johana Giacardi

Johana Giacardi vit à Marseille, diplômée d’un master professionnel en Dramaturgies et écritures scéniques en 2015, elle fonde la compagnie Les Estivants avec Lisiane Gether et en assure la direction artistique. En 2021, elle crée La saga de Molière - soutenue par Les Théâtres direction Dominique Bluzet - et décide que dorénavant Molière c’est elle !

Proposé par le Théâtre des Carmes André Benedetto

15 juillet // Kassandra

Kassandra, princesse de Troie, se livre à nous en attendant le taxi qui la mènera vers l'oubli. A travers elle, c'est autant l'histoire d'une femme que celle du monde qui se représentent à nous. Incarnation d'une misère séculaire en proie à la violence du monde, la voici, cette princesse déchue qui a échangé les dieux grecques contre un poster de Bugs Bunny et un tatouage d'ABBA, ses symboles de liberté et d'espoir. Ici, elle nous raconte son histoire, sa famille, ses amours, la guerre, l'exil et réhabilite ainsi son propre mythe. Ce texte émouvant, drôle et terrifiant de Sergio Blanco est une invitation à se rencontrer, s'aimer, à faire l'effort de se comprendre.

De Sergio Blanco

Sergio Blanco est un dramaturge et metteur en scène franco-uruguayen, de langue espagnole parmi les plus représentés dans le monde ces dernières années. Ses principales pièces (Tebas Land, La Colère de Narcisse) ont été jouées et primées dans différents pays européens et sud- américains.

Avec Clara Cirera et Nicolas Avinée
Sous la direction de Nicolas Avinée
Proposé par le Théâtre du Chien Qui Fume

17 juillet // Des femmes qui nagent

Marilyn Monroe, Romy Schneider, Barbara Loden, Chantal Akerman, Delphine Seyrig, Noaomi  Kawase, Julia Ducournau, Karidja Touré, Sigourney Weaver, Leïla Kilani, Kelly Reichardt...  Elles sont plus d’une centaine à traverser cet ambitieux projet d’écriture mené par Pauline Peyrade. Elles composent un portrait d’une femme aux mille facettes. Hommage sororal aux actrices mythiques et aux réalisatrices de cinéma, Des femmes qui nagent nous renvoie le reflet de femmes puissantes et multiples, créatrices de leur vie autant que de leur art.

Elles surgissent par associations, par fractures, pour brosser par touches un portrait pluriel, un parcours diffracté qui raconte les actrices et interroge leurs places dans nos imaginaires et dans nos fictions. (Pauline Peyrade)

De Pauline Peyrade

Pauline Peyrade est auteure, metteuse en scène et, depuis 2019, coresponsable du département Écrivain·e·s Dramaturges de l’ENSATT. Pour son roman, L’âge de détruire, publié le 5 janvier 2023 aux éditions de Minuit, elle remporte le Goncourt du premier roman 2023.

Avec Myrtille Bordier, Nolwenn Le Doth, Anna Pabst et Cyrielle Voguet
Sous la direction du Collectif le Bleu d’Armand
Proposé par le Théâtre des Halles

18 juillet // Polywere

Polywere est une sortie hors des coordonnées humaines qui conduira un homme à élargir sa perception du monde, questionner sa propre définition, se confronter à cette altérité qu'est la proximité animale. Suite à un épisode de chasse où, enfant, il s'est senti faire corps avec la bête, Emmanuel cherche à expérimenter cette familiarité forte et singulière. Il va pousser loin la proximité avec l'animal jusqu'à être diagnostiqué thériantrope et interné. Il s'échappe de l'hôpital psychiatrique et se réfugie dans la forêt. Dans cette nature matricielle, il va déployer une nouvelle perception du temps, de l'espace, du langage et du corps  ; cette plongée va pourtant lui révéler son humanité.

De Catherine Monin

L’écriture de Catherine Monin porte un regard ébahi sur le monde tout en questionnant notre récurrente incapacité à le goûter pleinement. Une proposition d’un contre-modèle à la performance, une résistance à une productivité de soi, un courant remonté jusqu’à une source élargie, émancipée, singulière.

Avec Stéphane Czopek, Catherine Monin, Thierry Otin et Clément Tranchepain
Sous la direction de Cécile Arthus
Proposé par le Théâtre Transversal