Un vieil homme nettoie le plateau d’un théâtre et tombe en admiration devant une danseuse qui répète un spectacle en présence de son musicien. Elle dit au vieil homme qu’elle sera sienne s’il parvient à faire sonner le tambour tendu de soie qu’elle lui présente. Il s’épuise en vain à battre l’instrument qui reste muet et, de dépit, « disparaît ». En miroir des deux protagonistes, la chorégraphe Kaori Ito et le comédien Yoshi Oïda, dans une filiation admirative et complice, mêlent dialogues parlés et moments dansés au son des percussions de Makoto Yabuki. Librement inspirée d’un classique du théâtre Nô, connu en France par l’adaptation moderne de Yukio Mishima dans la traduction de Marguerite Yourcenar, Yoshi Oïda a demandé à son complice Jean-Claude Carrière de réécrire la trame de cette histoire emplie de désirs non entendus, de culpabilité et de libération. Dans une atmosphère qui n’aurait pu être que japonaise, ce récit délivre une fable universelle sur la transmission entre une jeune femme qui se sent vieillir et un homme âgé qui se sent encore jeune.
Bord de plateau "Le Tambour de soie" avec Yoshi Oïda, Kaori Ito et Makoto Yabuki
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