Quand on les voit côte à côte, Virgilio et Fosco Sieni, fils et père, ont le même visage grave, un même air décidé, un regard profond, et partagent une authenticité populaire et mélancolique. Le plus vieux, et plus petit, est simplement “encore moins danseur” que le plus jeune. Sans cesse, ils vont se chercher, se tenir, parfois se repousser. Ils “dansent” ensemble, le corps oblique, en équilibre instable, parfois en se donnant la main, en partageant un jeu, un verre, une table, un exercice du corps, c’est-à-dire aux antipodes de la chorégraphie et des duos de prestige.