Pour la troisième fois, Sofiane Zermani monte sur le plateau du Musée Calvet pour une création en public et en direct. Après Gatsby le magnifique de Fitzgerald puis La Mort d’Achille de Wajdi Mouawad, l’artiste a voulu s’emparer de Shakespeare. Parce que celui-ci représente « tout » le théâtre d’une certaine manière. Et parce que toute l’humanité est dans Shakespeare. L’écrivain dramaturge a traversé les siècles, et Sofiane Zermani a compris ce qu’il y avait d’universel, d’intemporel et d’accessible à tous, en particulier aux jeunes gens, dans ces histoires d’amour et d’amitié trahies puis réconciliées que sont les comédies et les sonnets. Un homme aime deux femmes ou une femme aime un homme qui aime une autre femme. Ces « peines d’amour » éperdues sont toujours les mêmes, dans le monde du metaverse comme dans les palais vénitiens. Entouré par Pauline Thimonnier et Alexandre Plank, Sofiane Zermani fait une fois de plus preuve de fidélité à l’égard de France Culture et de son public. Nous le lui rendons bien et sommes heureux de l’accueillir pour une aventure absolument inédite. - Blandine Masson
Il y a une théâtralité prégnante dans les sonnets de Shakespeare et une poésie indéniable dans ses œuvres théâtrales. C’est à partir de ce constat que s’est inventé Variations Shakespeare : nous avons décidé de mêler ces sonnets à une intrigue théâtrale, de les faire résonner à l’intérieur d’un cadre dramatique. Pour cela, nous avons choisi de nous appuyer sur la relation de deux personnages méconnus de l’oeuvre de Shakespeare, Valentin et Protée. Dans Les deux gentilshommes de Vérone, ces deux amis traversent les affres de la passion amoureuse et leur amitié en est fortement bouleversée. Leur relation est idéale pour faire entendre les sonnets qui, comme le souligne le traducteur Frédéric Boyer, étonnent par « la franchise de ce quiproquo amoureux qui nous fait régulièrement aimer celle ou celui qu’il ne faudrait pas. Qui célèbre la trop grande beauté de l’ami, la noirceur d’une maîtresse aux amours pluriels, le trouble parfois morbide de la passion, l’irritation du désir, les paradoxes narcissiques de la gloire, de l’amour, la vanité de l’existence… » - Pauline Thimonnier
Distribution
Avec Sofiane Zermani, Cyril Metzger
Et Manon Xardel élève comédienne du groupe 47 (2ème année) de l’École du Théâtre national de Strasbourg
Texts The Sonnets by Shakespeare translated by Frédéric Boyer and published by POL and The Two Gentlemen of Verona (extracts)
Text editing and dramaturgy Pauline Thimonnier
Music Issam Krimi
Realisation Alexandre Plank assisted by Manon Dubus