Intervention divine

Cinematographic Territories of the Festival d'Avignon

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The 2009 archive

Elia Suleiman

Intervention divine © DR

Presentation

Intervention divine (2002, 1h32)

Un homme palestinien ne peut rejoindre son aimée bloquée à Ramallah par l'armée israélienne. Vivant séparés par une ligne de démarcation contrôlée par des soldats hystériques et tatillons, les deux amants ne peuvent se rencontrer que sur un parking à proximité du check-point. Les contacts se limitent aux regards, aux sourires, aux mains qui se caressent. Un soir, elle ne vient pas au rendez-vous. L'homme ne peut plus que fantasmer. Il réinvente un monde imaginaire pour échapper à la guerre. Le film d'Elia Suleiman est fait d'une succession de tableaux simples : un homme attend en vain un bus, des voisins se querellent, une route est détruite à coups de marteau... De ce quotidien naît une tension diffuse. Car ces hommes et ces femmes vivant en territoire occupé à Ramallah sont au bord de la crise de nerf. L'humour investit chaque plan pour évoquer l'absurdité du monde, pour crier la rage devant l'injustice. Un humour mordant, acide, celui d'un peuple prisonnier.



Elia Suleiman (Nazareth / New York / Paris)

Né à Nazareth en 1960, Elia Suleiman, après avoir vécu un temps à New York, est devenu une figure emblématique du cinéma palestinien. Il a fondé le département cinéma de l'université à Ramallah. Puis, avec une ironie mordante doublée d'un brillant sens de la mise en scène et de l'autodérision, il réalise une trilogie avec Chronique d'une disparition, Intervention divine (prix du jury à Cannes) et Le Temps qu'il reste (The Time that Remains) qu'il vient de présenter en compétition au dernier Festival de Cannes et qu'il présente en avant-première à Avignon.

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