Urlo

Urlo”, c’est le cri. Celui du nouveau-né, mais aussi la plainte du supplicié, la gueulante de l’enragé qui annonce l’urgence d’un monde plus humain. Dans la langue de Dante et de Leopardi, “urlo”, c’est aussi le hurlement. Celui du vent, celui des loups et de la meute des puissants, la clameur de la multitude du peuple insoumis. Dans le silence minéral et l’espace majestueux de la carrière de Boulbon, Pippo Delbono et sa compagnie font entendre le cri du pouvoir. En repartant à la recherche d’un langage corporel et poétique, musical et silencieux, Pippo Delbono n’a pas seulement voulu décrire et décrier le pouvoir politique, mais également interroger les mécanismes de la domination cachés dans les chantages sentimentaux et les entrelacs de nos relations...