Au point de départ de la pièce de Christophe Honoré, une route de campagne, une nuit d'été. Une voiture renversée, juste après un accident, au moment du silence et des fumées. Et pour animer cette image-action, des corps d'une jeunesse de province qui se débattent, luttent contre l'ennui, les fantômes, les destins tracés. Des corps en guerre, mais une guerre privée. Un jeune se tue fait référence aux formes de représentation de notre temps, c'est- à-dire au cinéma, mais aussi aux récits éclatés en littérature, au théâtre contemporain, à la performance, à la danse, et tout cela en préservant la fable, l'histoire. Pour Robert Cantarella, Christophe Honoré a écrit Un jeune se tue afin que les élèves de 3e année se confrontent à la création d'un texte. Pour cette épreuve initiatique, ils vont devoir assumer un univers, une fiction et une incarnation qui va leur permettre d'entrer dans la vie professionnelle.